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« Une IRM pour diagnostiquer l’autisme avant l’âge d’un an » (article paru dans Le Figaro)

Le Figaro fait savoir que « les premiers signes cliniques du développement de l’autisme seraient visibles par IRM avant l’âge d’un an, c’est-à-dire avant le début des symptômes comportementaux », selon une étude américaine parue dans Nature.
Le journal explique que « la surface et le volume du cerveau des bébés autistes auraient une taille supérieure par rapport aux enfants ayant un développement normal. Grâce à des examens par Imagerie par résonance magnétique, […] cette différence pourrait permettre de diagnostiquer l’autisme avant l’apparition des symptômes comportementaux, qui commencent à être visibles aux alentours de 2 ans ».
Le quotidien indique ainsi que « les 148 enfants participant à cette étude ont été répartis en deux groupes : le premier comprenait 106 enfants qui avaient un haut risque de développer un autisme, du fait d’antécédents familiaux. Dans le second groupe (contrôle), 42 enfants présentaient un faible risque familial. Chaque enfant a passé à la fois des tests IRM à 6, 12 et 24 mois, et des tests comportementaux à 24 mois ».
Le Figaro relève que « chez 15 enfants du 1er groupe qui ont fini par développer une forme d’autisme, les chercheurs ont observé que la surface du cerveau était significativement plus étendue entre 6 et 12 mois ».
Le quotidien ajoute qu’« à 24 mois, ces mêmes enfants présentaient un volume global du cerveau plus important ainsi que des symptômes comportementaux. Chez les 91 autres, la surface du cerveau n’était pas plus étendue et les enfants n’ont finalement pas développé de symptômes comportementaux. Idem pour les enfants du groupe contrôle ».
Les auteurs écrivent que « cela suggère qu’il y a tout d’abord une hyperexpansion de la surface corticale, qui est un événement précoce menant à la surcroissance du cerveau et à des déficits autistes émergents ».
Le Figaro ajoute que « les chercheurs ont essayé de voir si, grâce à des modélisations mathématiques, il était possible de calculer, à l’âge d’un an, le risque pour l’enfant de devenir autiste. Dans près de 90% des cas, ils ont réussi à prévoir, en fonction des résultats de l’IRM, du sexe de l’enfant et de ses antécédents familiaux, si le bébé allait développer une forme d’autisme ».
Les chercheurs précisent toutefois que « cet algorithme décrit dans ce papier, nécessitera d’être répliqué pour être considéré comme un outil clinique ».
Charles Laïdi, interne en psychiatrie, rattaché à l’Unité Inserm (U955) et membre de la fondation FondaMental, réagit : « Cette étude représente un espoir pour améliorer la prise en charge des jeunes patients. Elle ne se cantonne pas simplement à reproduire un diagnostic qui aurait pu être fait par une équipe de pédopsychiatrie. L’IRM pourrait permettre de prévoir beaucoup plus tôt quels enfants peuvent développer des troubles ».
Il ajoute que « cela pourrait permettre d’envisager des interventions thérapeutiques précoces, à un âge où le cerveau a une très grande plasticité et où les déficits sociaux de l’autisme ne se sont pas encore totalement installés ».

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