Même modérée, la prématurité pourrait être à l’origine de troubles neurodéveloppementaux à long terme

Les enfants nés prématurément présentent des risques plus élevés de troubles du développement neurologique. Une étude suédoise montre que ce risque existe également, mais faiblement, pour les enfants nés modérément ou peu prématurés.

La prématurité modérée et la prématurité tardive constituent environ 80 % des naissances avant terme. Leurs influences sur les troubles du neurodéveloppement, en particulier l’autisme, n’ont été que peu étudiés.

Une étude suédoise basée sur une cohorte 1,3 millions d’enfants âgés de 9,5 ans à 15, 9 ans a été suivie pendant plus de 10 années. L’objectif était d’observer leur devenir neurodéveloppemental à long terme, avec un suivi médian de 13 ans (ET 9,5 ans à 15,9 ans).

Les données confirment que la prématurité modérée ou tardive est associée à une augmentation du risque de trouble neurodéveloppemental.

Si le risque absolu est faible, justifiant d’éviter toute anxiété inutile pour les parents, il ne doit pas être négligé par les professionnels. Pour les auteurs, ces résultats devraient inciter à limiter les déclenchements avant 39 SA, sauf en cas de nécessité médicale.

RÉFÉRENCES

Mitha A, et al. Neurological development in children born moderately or late preterm: national cohort study. BMJ. 2024 Jan 24;384:e075630. doi: 10.1136/bmj-2023-075630.