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Attention aux facteurs de risque cardiovasculaire chez les adultes avec TSA (Dr Alain Cohen, Journal International de Médecine)

Environ 40 % des adultes américains présentent des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire (hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète, obésité…). Or ce chiffre pourrait être encore plus élevé parmi les adultes autistes. C’est ce que suggère une étude publiée dans Autism Research, réalisée sous l’égide de la Simons Foundation Powering Autism Research[1] sur un échantillon de 545 adultes avec des troubles du spectre autistique (TSA) sans déficience intellectuelle, âgés de 18 ans ou plus. Les auteurs ont évalué l’étendue des facteurs de risque cardiovasculaire dans cette population.

Selon des modèles de régression linéaire multiple, ils ont examiné l’association entre certaines « variables-clés indépendantes » (stress perçu autodéclaré, qualité du sommeil et prise de médicaments antipsychotiques) et les facteurs classiques de risque de maladie cardiovasculaire, avec contrôle des variables sociodémographiques (âge, sexe, appartenance ethnique, niveau de revenu, importance des traits autistiques).

Davantage de diabètes, de surpoids, d’hypercholestérolémies…

Globalement, les auteurs constatent la grande fréquence de facteurs autodéclarés de risque d’affection cardiovasculaire chez les adultes avec TSA (notamment pour 10,3 % de sujets autistes souffrant d’un diabète). On observe une situation de surpoids ou obésité pour 73,2 % des adultes autistes recrutés dans cette étude, un taux de cholestérol élevé pour 45,3 % d’entre eux et une pression artérielle élevée pour 39,4 %.


Un âge avancé, l’appartenance au sexe masculin et la mauvaise qualité du sommeil sont des caractéristiques associées à un nombre plus élevé de facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, d’autant plus qu’une qualité de sommeil médiocre s’accompagne aussi d’une probabilité accrue d’être en situation de surpoids ou d’obésité. Et le recours à des médicaments antipsychotiques (fréquent en cas de TSA) est associé à « une probabilité accrue de diabète. »

Concrètement, cette étude plaide pour l’amélioration de la qualité du sommeil et la surveillance étroite des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire chez les adultes avec TSA, en particulier chez ceux traités par des médicaments antipsychotiques.

[1] https://www.sfari.org/

RÉFÉRENCE
Bishop L et coll.: Cardiovascular disease risk factors in autistic adults: The impact of sleep quality and antipsychotic medication use. Autism Research, 2023 (03) ; 16: 569–579.

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