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À propos du surpoids des enfants autistes (Dr Alain Cohen, Journal International de Médecine)

Les enfants ayant des troubles du spectre autistique (TSA) ont un risque plus élevé d’obésité que les sujets « neurotypiques ». C’est ce qu’a rappelé une équipe canadienne de l’Ontario dans un article qui a abordé l’intérêt et la façon d’aborder les préoccupations diététiques chez les jeunes autistes. Plusieurs facteurs concourent en effet à nourrir (c’est le cas de le dire !) une surcharge pondérale lors des TSA : moindre activité physique, place au contraire plus importante accordée aux activités sédentaires, appétence élevée pour les aliments sucrés (donc plus caloriques), troubles du sommeil, prescription de psychotropes pouvant entraîner une augmentation du poids ou/et de l’appétit… Chacun de ces facteurs (même isolé) étant susceptible d’accentuer le risque de surpoids, leur conjonction peut ainsi devenir « détonante » pour la courbe pondérale.

De nombreux facteurs en jeu

Pour compliquer encore la donne, il n’est pas rare que les jeunes souffrant de TSA éprouvent les conséquences de barrières sociales entravant leur accès à des programmes d’activité physique. Par exemple, leur inscription dans une équipe d’un sport collectif est compliquée, autant du fait des réticences des tiers à côtoyer des jeunes « handicapés » (facteur qu’il sera possible de corriger avec l’essor des programmes d’acceptation des différences et de lutte contre la stigmatisation), qu’en raison aussi des problèmes propres des intéressés en matière de socialisation, difficultés inhérentes précisément à leurs TSA. Il est donc fréquent que leur participation à un sport collectif se résume à une place de remplaçant sur le banc de touche… Et un facteur supplémentaire vient se superposer à tous les précédents, surtout en cas de déficience intellectuelle associée : dans les TSA, la difficulté de communication réduit les possibilités d’échanger, en particulier sur les questions diététiques !
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les enfants avec TSA et leurs proches se trouvent confrontés à des situations de stigmatisation concernant ce sujet du poids et qu’ils se sentent mal à l’aise pour en parler. Comme, de surcroît, les professionnels disent de leur côté ne pas être suffisamment formés à ce propos, P Jachyra et coll. estiment nécessaire de développer des programmes pour favoriser « les échanges sur ces questions diététiques entre les jeunes, leurs proches et les professionnels. »
RÉFÉRENCE
Jachyra P et coll. : Weighty conversations: caregivers’, children’s, and clinicians’ perspectives and experiences of discussing weight-related topics in healthcare consultations. Autism Research 2018; 11 : 1500-1510.

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