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« Autisme : cinq fronts contre un scandale français »

Eric Favereau note en effet dans Libération : « Plus de 340 millions d’euros et «cinq ambitions». Ce vendredi par la voix du Premier ministre et jeudi par celle du président de la République lors d’une visite sur le terrain à Rouen, la «stratégie pour l’autisme au sein des troubles neuro-développementaux» a été dévoilée ».
Le journaliste observe qu’« il est peu de dire qu’elle était très attendue. Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron en avait fait l’une de ses priorités, d’autant que la situation française […] est au minimum chaotique, mais surtout inégalitaire et incohérente ».
Eric Favereau explique que « ce plan se veut de rupture, tant par les moyens que dans les objectifs fixés. Conforté par la nomination prochaine d’un délégué interministériel auprès de la secrétaire d’Etat chargée du handicap, il s’articule autour de cinq ambitions ».
« La première est de booster la recherche sur ces maladies, tous les acteurs notant un manque de structuration et de coordination. A cet effet, un groupement d’intérêt scientifique sera créé, avec trois centres d’excellence. Le gouvernement n’a pas choisi de créer une grosse structure qui aurait chapeauté toute la prise en charge […], mais une organisation sur la seule recherche », 
note-t-il.
Le journaliste poursuit : « Deuxième objectif, présenté comme la pierre angulaire du plan : l’intervention précoce, qui est l’une des grandes faiblesses de la prise en charge, les bilans des enfants étant effectués en moyenne entre 6 et 16 ans. […] Le plan prévoit un effort massif sur la formation des professionnels de la petite enfance, qui vont se retrouver en première ligne (médecins, pédiatres, PMI), avec des examens diagnostiques renforcés. Si ce premier niveau révèle un problème chez l’enfant, des plateformes de coordination (au moins une par département) vont être créées, avec la mission de rassembler les dossiers, puis de proposer un parcours en ville ».
Il évoque un « troisième volet, essentiel : la scolarisation. Les objectifs sont élevés. A partir d’un dépistage précoce qui permettra une intervention rapide, tous les enfants devront pouvoir aller dans des maternelles «normales», dès l’âge de 3 ans. Ensuite ? De nouvelles équipes médico-sociales pour le primaire seront créées ou renforcées. Le nombre d’instituts médico-éducatifs (IME) doit passer de 700 à 2100 ».
Eric Favereau ajoute que le quatrième objectif concerne les adultes : « Qui sont-ils ? Où sont-ils ? Il n’existe aucun chiffre, aucune donnée. Un certain nombre d’entre eux reste des années, sans raison valable, dans des lits d’hôpitaux psychiatriques. D’autres, seuls dans des lieux insalubres. D’autres encore échouent dans des pays voisins. Seuls 11% disposeraient d’un logement personnel ».
« La stratégie du plan consiste, par le biais des Agences régionales de santé, à procéder dans un premier temps à un repérage, puis à multiplier des solutions de logement : «10 000 logements accompagnés avec des colocations sociales seront ainsi prévus». Et surtout, […] il s’agit de «ne pas enfermer» », 
explique le journaliste.
Il note enfin que « le plan préconise de s’appuyer sur les familles, leur expérience, leur savoir. «Il faut reconnaître leur expertise, et les associer dans la gouvernance». Mais aussi les «soutenir» : une «plateforme de répit» doit être créée dans chaque département, pour leur permettre de faire des pauses mais aussi d’échanger leurs expériences ».
La Croix note également que « le gouvernement dévoile sa stratégie pour l’autisme », 
retenant que « ce plan visera à favoriser un repérage précoce des troubles de l’autisme, développer la scolarisation et réduire le reste-à-charge des familles, tout en accompagnant mieux les adultes ».
Le journal évoque notamment « un repérage plus précoce des troubles de l’autisme », relevant que « faute d’une formation spécifique des généralistes, des pédiatres et des professionnels de la petite enfance, ces troubles précoces passent inaperçus. Et le diagnostic d’autisme est porté tardivement, entre 3 et 5 ans en moyenne ».
« Tout l’enjeu est donc de repérer très tôt ces troubles du développement pour pouvoir proposer une prise en charge individualisée. Mais cela suppose que tous les professionnels sachent les identifier », 
continue La Croix.
Emmanuel Macron a ainsi précisé : « Nous allons généraliser la formation de tous les professionnels, pédiatres, médecins pour avoir, au 9e mois ou au 24e mois, aux consultations prévues, le réflexe de vérifier le minimum et alerter sur un trouble psycho-autistique ».

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