Autisme : une stratégie nationale dévoilée vendredi après-midi (Coline Garré, Le Quotidien du Médecin)
Le quatrième plan autisme sera dévoilé ce vendredi 6 avril, l’après-midi, a annoncé le Premier ministre Édouard Philippe, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
Selon nos informations, le quatrième plan devrait s’intituler « stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement », signe d’ouverture de la problématique de l’autisme à d’autres troubles, censé faire écho à la stratégie nationale de santé. Signe de rupture aussi avec la logique des précédents plans, dont le troisième a été particulièrement critiqué par l’IGAS et la Cour des comptes.
Cette stratégie qui se veut interministérielle, a été élaborée au terme de sept mois de consultation impliquant professionnels, associations, personnes autistes, et collectivités locales.
Rattraper le retard à l’égard des adultes, développer la recherche
La secrétaire d’État chargée du handicap Sophie Cluzel a insisté sur le « très gros enjeu du diagnostic », en particulier pour les adultes « qui ont des prises en charge qui ne sont pas adaptées, qui sont dans les hôpitaux psychiatriques où ils n’ont rien à faire ou dans des établissements médico-sociaux sans une bonne prise en charge », a-t-elle expliqué sur Europe 1.
Sophie Cluzel a évoqué « la grande ambition » du gouvernement « sur le logement inclusif et sur le retour à l’emploi parce qu’on se prive de talents colossaux en n’accompagnant pas les personnes avec autisme à l’emploi ».
La stratégie devrait aussi « replacer la recherche au cœur de notre politique publique, a-t-elle ajouté. La recherche en France n’est pas à la hauteur de ce que l’on peut attendre. » « Il faut revenir aux fondamentaux qui sont les recommandations de la Haute autorité de santé », a dit Mme Cluzel. L’instance vient de publier ses travaux sur le repérage et le dépistage des troubles du spectre autistique (TSA) chez l’enfant et sur l’accompagnement des adultes, qui forment un cycle complet avec celles sur le diagnostic des adultes de 2011, et sur les interventions chez les enfants en 2012.
Sophie Cluzel a enfin appelé à « cesser les fausses idées, culpabilisantes pour les mères, cesser les fausses idées sur soi-disant des écrans qui viendraient perturber les enfants ».