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Classification des perturbateurs endocriniens : la copie de la commission européenne une nouvelle fois repoussée (Damien Coulomb, Le Quotidien du Médecin)

Pour la 3e fois, la Commission européenne a échoué à dégager un vote favorable des États membres sur sa proposition de critères d’identification des pesticides perturbateurs endocriniens. Le nouveau texte a fait face à l’hostilité de plusieurs pays, dont la France, le Danemark et la Suède et n’a pas remporté la majorité des votes lors de sa présentation ce mardi.

La principale différence par rapport au texte proposé en décembre 2016, est la suppression de la référence à l’existence d’un « risque négligeable » des perturbateurs endocriniens, référence jugée trop souple qui ouvrait une brèche importante dans laquelle de nombreuses substances auraient pu s’engouffrer.

Une version à peine modifiée

Le nouveau texte est par contre resté inchangé en ce qui concerne les critères de définitions classant les perturbateurs endocriniens : suspecté, présumé ou connu. Seuls les perturbateurs endocriniens connus et dont les effets délétères sur la santé ont été scientifiquement prouvés devant subir une interdiction de commercialisation. Un niveau de preuve jugé « irréaliste » par les détracteurs du texte. La dérogation accordée aux produits pesticides et biocides employés dans l’agriculture, très critiquée, est également toujours inscrite dans le nouveau texte proposé ce mercredi.

Dans un communiqué diffusé dans la foulée du vote, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal a déclaré regretter « que la définition modifiée par la Commission européenne ne soit toujours pas acceptable », précisant que la Commission n’a pas pris en compte les demandes de la France, à savoir la prise en compte des perturbateurs endocriniens présumés et pas seulement avérés, et de la plausibilité des effets sur santé de ces substances.

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