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Autisme : le gouvernement confirme le lancement d’une nouvelle stratégie 2023-2027

La stratégie nationale de l’autismeau sein des troubles du neurodéveloppement, lancée en 2018, aura une suite : « Le gouvernement, pleinement conscient des besoins des personnes autistes, TDAH (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), DYS, TDI (trouble du développement intellectuel) et de leurs familles, va poursuivre ses engagements dans une nouvelle stratégie nationale 2023-27 », se félicite dans un communiqué Claire Compagnon, déléguée interministérielle à cette stratégie.


C’est en effet la Première ministre Élisabeth Borne elle-même, qui a confirmé la poursuite et l’intensification de cette politique, à l’issue du Comité interministériel du handicap, qui s’est tenu le 6 octobre dernier.


Renforcer les actions à l’égard des adolescents et adultes


Pour Claire Compagnon, « cette continuité d’engagement est une nécessité », d’autant que selon de récentes études, le taux de prévalence des troubles du neurodéveloppement représente près de 12-15 % des naissances. Malgré la dynamique enclenchée par la stratégie nationale de 2018 (qui a pris la suite de trois plans autisme), l’accueil des adultes reste problématique, ainsi que la qualité des accompagnements de toutes les personnes ayant un trouble du neurodéveloppement (TND). « Les urgences du présent sont encore trop nombreuses et nous devons poursuivre notre mobilisation », confirme Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des personnes handicapées.


Un premier accord de méthode a d’ores et déjà été trouvé en vue de définir les principes d’une nouvelle concertation, précise Claire Compagnon. Il a été décidé que la nouvelle stratégie 2023-2027 sera précédée d’une concertation, pilotée par la délégation interministérielle pour l’autisme au sein des TND. Elle devra prendre en compte tous les troubles du neurodéveloppement « car la pertinence de l’approche a été démontrée tant dans les sujets qui touchent à la recherche qu’à ceux des accompagnements, sans pour autant nier les spécificités de chacun de troubles », lit-on.


Près de 80 millions d’euros pour 2023


« Pendant la concertation, le gouvernement continuera d’agir », assure-t-il. Près de 80 millions d’euros sont inscrits dans le projet de loi de financement pour la sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 dans la continuité de l’actuelle stratégie nationale. Ils devraient servir à l’ouverture des plateformes de coordination et d’orientation destinées aux enfants entre 7 et 12 ans (initialement prévue en 2021) et au renforcement de celles pour les 0-6 ans, à la création d’unités résidentielles pour les adultes autistes en situation très complexe, aux dispositifs pour la scolarisation au sein de l’école ordinaire, au déploiement des services de relais aux aidants ou encore à l’installation de la Maison de l’autisme.


Déjà, 30 000 enfants ont été repérés et adressés à l’une des 91 plateformes de coordination et d’orientation (PCO) déployées sur tout le territoire, et 19 000 d’entre eux ont bénéficié du financement total des interventions d’un ergothérapeute et/ou d’un psychomotricien et/ou d’un psychologue. Plus de 42 000 élèves autistes étaient scolarisés en milieu ordinaire à la rentrée de septembre 2021, et 336 classes spécifiques ont été créées sur tout le territoire. Mais seulement une seule unité résidentielle pour adultes autistes a ouvert dans le Var en février 2022, sur 40 prévues.

Coline garré,
Le Quotidien du Médecin

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