Au 1^er juillet 2022, 30 000 enfants de moins 7 ans ont été repérés comme présentant un écart de développement et sont accompagnés par l’une des 91 plateformes de coordination et d’orientation (PCO) des troubles du neurodéveloppement (TND), se félicite la délégation interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des TND.

Créées dans le cadre de cette stratégie 2018-2022, ces plateformes sont destinées à faire des bilans complémentaires et débuter les premières interventions le plus tôt possible (psychomotriciens, ergothérapeutes, psychologues), avec une prise en charge par l’Assurance-maladie.
« L’objectif des 30 000 enfants repérés est atteint six mois avant son terme », souligne la délégation, qui note aussi que le territoire français est couvert à plus de 90 % par ces PCO. « L’objectif d’une plateforme par département est donc toujours visé d’ici à la fin de cette année », lit-on.

« Avant 2020, c’était la triple peine pour les parents d’un enfant qui se développait de façon inhabituelle : un accès aux bilans et aux interventions très inégaux sur le territoire national car dépendant de leur capacité à les payer, des diagnostics inexistants ou tardifs, des parcours chaotiques et des interventions parfois inadaptées. Or, les enjeux sont énormes dans les premières années de vie ; ces pertes de chances étaient inacceptables », commente Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie.

Une accélération depuis janvier

La dynamique s’est accélérée depuis janvier avec 10 000 enfants supplémentaires repérés et accompagnés par une PCO, durant la première moitié de l’année. Ils n’étaient que 150 en février 2020 et 6 000 début 2021.

« Cette montée en puissance a été possible grâce à l’ouverture de nouvelles PCO et la mobilisation des acteurs de première ligne », lit-on. Ceci, grâce à une campagne d’information menée en collaboration avec la Cnam, auprès de 55 000 généralistes et pédiatres, à des formations en ligne, et à une sensibilisation des professionnels de la petite enfance, désormais outillés d’un livret.

« Ce travail n’est pas terminé, précise Claire Compagnon. Il nous faut désormais poursuivre le repérage et aller au-delà de ce chiffre de 30 000 enfants de moins de 7 ans. Nous devons également progresser dans la diminution de l’âge du diagnostic. » Les premières plateformes pour les enfants de 7 à 12 ans commencent, elles, à ouvrir, pour repérer des enfants présentant d’autres TND comme les troubles Dys (dyslexie, dyspraxie, dysphasie, dyscalculie, dysorthographie) ou le TDAH (trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), qui se détectent le plus souvent à l’occasion de l’entrée dans les apprentissages.

On considère que près de 10 % des naissances concernent les enfants présentant des troubles du neurodéveloppement : troubles du spectre de l’autisme (TSA), TDAH, troubles Dys, trouble du développement intellectuel (TDI).