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Prescription à des enfants autistes : une cinquantaine de médecins visés par une enquête pour « mise en danger d’autrui » (article paru dans Le Quotidien du Médecin le 17/09/2020)

Le parquet de Paris a ouvert une enquête après avoir été saisi par l’Agence du médicament (ANSM)du cas de médecins prescrivant à des enfants autistes des antibiotiques ou des chélateurs de métaux lourds. En tout, ce sont une cinquantaine de médecins qui sont visés par cette enquête ouverte le 11 septembre pour « mise en danger de la personne d’autrui » et « infractions tenant à la réalisation de recherches impliquant la personne humaine », selon le ministère public cité par l’AFP.

Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). L’ANSM, qui avait été informée fin 2019 par la présidente de l’association SOS Autisme, Olivia Cattan, a, depuis, recueilli des témoignages de parents et des ordonnances faisant état de ces prescriptions. L’association a par ailleurs précisé qu’elle se joindra à l’ANSM et portera plainte en se portant partie civile.

La prise au long cours d’anti-infectieux (antibiotiques, antifongiques et antiparasitaires) ou de chélateurs est formellement déconseillée par l’ANSM, faute d’efficacité prouvée et compte tenu des effets secondaires possibles, notamment gastro-intestinaux.
5 000 enfants traités dans les Hauts-de-Seine

Selon Olivia Cattan, la cinquantaine de médecins impliqués, proche de la mouvance de l’association Chronimed fondée par le controversé Pr Luc Montagnier, aurait traité quelque 5 000 enfants depuis 2012. Ces recherches illégales se seraient tenues dans un institut médico-éducatif situé dans le département des Hauts-de-Seine. Dans un communiqué, SOS Autisme fait part de sa consternation, et juge « impensable qu’aujourd’hui, cet établissement n’ait été l’objet d’aucun contrôle de la part des autorités concernées ».
Cette année-là, Luc Montagnier, prix Nobel de médecine pour avoir participé à la découverte du virus du sida, défendait l’idée d’une « piste infectieuse » pour expliquer l’autisme. Il affirmait, vidéos à l’appui, que les antibiotiques pouvaient améliorer l’état de la majorité des enfants concernés.
D. C. (avec AFP)

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