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Psychiatrie : Macron annonce une « initiative d’ampleur » pour l’automne Elsa Bellanger, Le Quotidien du Médecin)

Les rallonges budgétaires accordées à la psychiatrie n’ont pas encore permis de dissiper le malaise. De l’aveu même du président de la République, le secteur, dans lequel « on a sous-investi depuis des décennies », reste un monde « en grande difficulté ». À l’occasion d’un débat consacré aux femmes, à Pessac, près de Bordeaux, jeudi soir, Emmanuel Macron a affiché son ambition de « redonner une perspective à la pédopsychiatrie et à la psychiatrie dans notre pays ».
Une promesse d’investissements

Il a annoncé avoir « demandé à la ministre de préparer une initiative de grande ampleur » pour la psychiatrie. Agnès Buzyn, ministre de la Santé, devra apporter une réponse « à l’automne ». Il y aura « des investissements », a assuré le Président. « On va réinvestir, relancer des appels à projets ». Interpellé sur la question de la reconnaissance des psychologues, Emmanuel Macron a évoqué la piste d’un remboursement des séances par l’Assurance-maladie. Les « psychologues ne sont pas reconnus et ne font pas l’objet de remboursement », sauf dans des « conditions très encadrées », a-t-il rappelé. « Dans le cadre d’une politique de prévention qui est la nôtre, cela aurait beaucoup de sens que ce soit remboursé, en tout cas qu’il y ait un accompagnement. » Régulièrement évoquée, cette idée est actuellement expérimentée.

Vers une généralisation du remboursement des psychologues

Un premier dispositif, dédié aux jeunes de 11 à 21 ans, est testé dans plusieurs territoires (1). Lancée fin 2017 pour 4 ans, cette expérimentation prévoit une prise en charge d’un maximum de 12 séances par personne, avec des consultations à 32 euros. Un second dispositif expérimental concerne les adultes de 18 à 60 ans présentant « des troubles en santé mentale d’intensité légère à modérée pour les adultes ». Lancée début 2018 pour 3 ans, l’expérimentation se déroule dans 4 départements (2) et s’inscrit dans un parcours entre médecin généraliste et psychologue. L’inclusion dans le dispositif s’effectue après une première évaluation clinique du généraliste, suivie par une consultation d’évaluation par le psychologue, puis une nouvelle consultation chez le généraliste pour la prescription qui ne peut dépasser dix séances.

(1) Trappes et Les Mureaux pour le département des Yvelines ; Garges-lès-Gonesse, Sarcelles, Goussainville et Villiers-le-Bel, pour le département du Val-d’Oise ; les départements sont : Loire-Atlantique et Maine-et-Loire pour les Pays de Loire, et Ardennes, Haut-Rhin, Meuse et Vosges pour le Grand Est.
(2) Départements des Bouches-du-Rhône, de la Haute-Garonne, des Landes et du Morbihan.

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