L’autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris » (article de Damien Mascret paru dans le Figaro du 29 janvier 2019, synthèse de l’article par Mediscoop)
Damien Mascret évoque dans Le Figaro le quatrième plan national autisme (2018-2022), qui « affiche comme objectif de permettre, d’ici à 2021, l’insertion scolaire de tous les enfants atteints de TSA » (troubles du spectre autistique).
Le journaliste remarque ainsi : « Il y a une trentaine d’années, c’est sous les huées que le Pr Catherine Barthélémy, pédopsychiatre, présentait les découvertes d’anomalies neurobiologiques dans l’autisme. Jeudidernier, ce sont des applaudissements nourris qui l’ont accompagnée à sa descente de la tribune du 17e congrès annuel de la psychiatrie française (L’Encéphale) à Paris ».
« Elle participait à une session consacrée aux nouvelles prises en charge de l’autisme, qui s’appuient sur l’approche neurologique qu’elle défend depuis longtemps », précise Damien Mascret.
Le journaliste indique notamment qu’« en France, un enfant sur 100 présente un TSA, ce qui représente aujourd’hui 700.000 personnes vivant en France avec un tel handicap. Car le spectre est large et va de la personne avec autisme sévère (1% des TSA) qui n’a pas pu acquérir le langage (non-verbal) à l’autisme de haut niveau (dit Asperger) souvent capable de tenir une conversation, avec néanmoins une interprétation très littérale du langage ».
Damien Mascret relève en outre que « le 6 avril 2018, le premier ministre Édouard Philippe, en présentant le quatrième plan national autisme (2018-2022), annonçait un réel effort de 103 millions d’euros dédiés à la scolarisation stricto sensu, avec l’objectif ambitieux de permettre d’ici à 2021 l’insertion scolaire de tous les enfants atteints de TSA ».
« Le plan insiste aussi sur l’importance d’une intervention précoce », ajoute-t-il. Le Pr Barthélémy souligne ainsi que « le trouble du développement est extrêmement précoce, c’est pourquoi il doit être repéré dès la période périnatale pour permettre des interventions les plus précoces possible ».
La spécialiste observe cependant : « Comment sera financé le parcours précoce alors que le diagnostic ne pourra pas être posé avant 12-18 mois ? La question de l’ouverture des droits (en l’absence de diagnostic, NDLR) n’est pas anodine, il faut casser les verrous administratifs ».
« C’est tout l’enjeu du forfait d’intervention précoce en discussion. Espérons qu’il ne manque pas sa cible par excès de rigorisme médico-administratif », continue Damien Mascret.