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Valproate de sodium : Marisol Touraine annonce la mise en place d’une filière adaptée de diagnostic et de prise en charge des enfants (Le Quotidien du Médecin, Coline Garré)

Au sortir d’un entretien avec Marine Martin, présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac), la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé ce lundi de nouvelles mesures relatives aux spécialités pharmaceutiques à base de valproate de sodium.

Elles viennent compléter le plan d’action décliné fin février par le directeur général de la santé, Benoît Vallet, et le directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), Dominique Martin.

Améliorer l’information des femmes et des professionnels

Outre le message « Dépakine (ou dépakote, dépamide, micropakine, et génériques) +grossesse=risque » déjà dévoilé par Dominique Martin, les nouvelles boîtes de médicament seront ornées d’un pictogramme explicite sur les risques en cas de grossesse, afin de mieux alerter les femmes en âge de procréer.

À destination des professionnels de santé (médecins et pharmaciens), une information spécifique sera insérée dans les logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation, tandis que les actions de communication de l’ANSM seront amplifiées. « Les pharmaciens pourraient ainsi avoir une alerte sur leur terminal lorsqu’ils délivrent ce type de médicament  », illustre concrètement Marine Martin.

Mission d’expertise juridique sur l’indemnisation 

En réponse aux demandes de l’Apesac, la ministre s’est aussi engagée à ce qu’une filière adaptée pour le diagnostic et la prise en charge des enfants soit mise en place. Les huit centres de référence spécialisés dans les anomalies du développement et les syndromes malformatifs seront mobilisés, ainsi que les Centres de ressources autisme (CRA), dès lors qu’un prédiagnostic d’autisme est posé.

Un registre national, sur le modèle du registre des malformations en Rhône-Alpes (REMERA), sera instauré pour recenser tous les cas de malformations liées au valproate, et assurer leur suivi.

Enfin, Marisol Touraine annonce le lancement d’une mission d’expertise juridique pour déterminer « les voies d’indemnisation des familles, préciser les responsabilités susceptibles d’être engagées, et examiner l’impact des défauts d’information et les dommages qu’ils ont pu causer  ».

« Nous souhaiterions un fonds d’indemnisation comme ce qui existe pour les victimes du Mediator. Cela serait facilitant pour les familles confrontées à des prises en charge lourdes et longues, qui n’ont pas le temps d’attendre dix ans de procédure judiciaire », explique au « Quotidien » Marine Martin. La présidente de l’Apesac, qui sera associée au suivi de ces mesures, s’est dite « entièrement satisfaite ».

« Nous serons vigilants sur leur mise en place », ajoute Marine Martin, qui insiste notamment sur la nécessaire indépendance et l’absence de conflit d’intérêts des médecins de la future filière à l’égard des laboratoires.

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