Prévalence et prise en charge de l’autisme, une enquête au Québec (Dr Alain Cohen, Journal International de Médecine)
En matière de diagnostic et de prise en charge précoces des troubles du spectre autistique (TSA), le Canada est souvent cité en exemple dans le monde. The Canadian Journal of Psychiatry présente justement une étude visant à estimer la prévalence, les comorbidités et l’utilisation des services spécialisés par des personnes (âgées de moins de 25 ans) souffrant de TSA, en s’appuyant sur des données émanant du SISMACQ[1], le Système Intégré de Surveillance des Maladies Chroniques du Québec.
Prévalence croissante
Dans cette recherche, un sujet est considéré comme une personne avec TSA quand le diagnostic au sens de la CIM (CIM-9 ou CIM-10) a été confirmé par un médecin de ville ou par une équipe hospitalière. Comme dans d’autres études épidémiologiques sur l’autisme, les auteurs constatent que la prévalence des TSA « a augmenté régulièrement au cours des dix dernières années, pour toucher approximativement 1,2 % des enfants et des adolescents âgés de 1 à 17 ans, en 2014-2015. » Cette estimation peut être considérée comme fiable, dans la mesure où elle concorde avec celle obtenue par une autre source, les données du ministère de l’Éducation du Québec.
Les principales comorbidités médicales concernent des anomalies congénitales du système nerveux, notamment durant la première année de vie, et un contexte psychiatrique, « en particulier les troubles mentaux communs comme l’anxiété et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité. »
Dix fois plus de consultations par an
Chez les enfants et les adolescents avec TSA, on constate que le recours au médecin (en moyenne 2,3 visites médicales par an) est environ dix fois plus fréquent que pour les sujets dits normotypiques (environ 0,2 visites médicales par an), dans la population générale. Cette enquête révèle aussi qu’entre 18 et 24 ans, les sujets avec TSA consultent plus souvent des omnipraticiens que des médecins spécialistes (contrairement à ce qu’on pouvait imaginer a priori, vu la fréquence des comorbidités neuropsychiatriques).
Les auteurs espèrent que les conclusions de cette enquête permettront de « soutenir et surveiller le développement d’une meilleure coordination des services médicaux et des soins partagés », pour répondre durablement aux besoins des personnes avec autisme et de leurs familles. Cet objectif est d’autant plus important que la prévalence de l’autisme demeure actuellement croissante.
Dr Alain Cohen
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