« Un médecin suspendu six mois, après ses propos sur l’extermination des handicapés » (article paru ce jour dans Libération
Libération annonce que « 6 mois après avoir tenu des propos sur «la logique» de la solution finale à l’égard des handicapés mentaux, un médecin généraliste de Cherbourg vient d’être condamné par la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins de Basse-Normandie. Le praticien ne pourra pas exercer pendant 6 mois, dont 3 avec sursis, à compter du 9 octobre ».
Le journal observe que « la chambre disciplinaire considère que les déclarations de Jean-François Pion sont «contraires au respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité ainsi qu’au principe de moralité» ».
Le quotidien rappelle que « l’Ordre avait été saisi par l’agence régionale de santé (ARS), qui reproche au généraliste d’avoir tenu des propos violents et discriminatoires à l’égard des handicapés et des homosexuels ».
Libération note ainsi qu’« en janvier dernier, alors qu’il était au chevet d’un patient lourdement handicapé hospitalisé dans un centre spécialisé de La Glacerie, une commune située près de Cherbourg, Jean-François Pion s’était confié auprès d’une infirmière de l’établissement ».
« Le généraliste de 55 ans, qui exerce au sein de SOS médecins, évoque alors le sort réservé par le régime nazi aux personnes en situation de handicap mental. «Cyanure», «stérilisation», «neuneus»… L’infirmière reste sans voix. Pendant 40 minutes, Jean-François Pion revient sur l’extermination des handicapés et défend sa «logique intellectuelle». Selon lui, «les neuneus» n’auraient alors été utiles «que comme cobayes» des médecins allemands », poursuit le quotidien.
Libération ajoute que « d’autres procédures judiciaires sont en cours contre le médecin cherbourgeois. […] Le parquet de Cherbourg a en effet été saisi du dossier. Lors de l’audience, le 24 juin dernier à Caen, la juriste de l’ARS, Estelle Del Pino Tejedor, avait accusé le médecin cherbourgeois de faire «l’apologie du nazisme» ».