L’implication de facteurs génétiques confirmée dans l’autisme (Dr Alain Cohen, Journal International de Médecine)
Pour l’ensemble des évaluations permettant d’appuyer un diagnostic de TSA, les auteurs observent des corrélations parmi les vrais jumeaux (monozygotes) (0,77–0,99) « significativement plus élevées » que celles constatées chez les faux jumeaux (dizygotes) (0,22–0,65). Et globalement, le niveau d’héritabilité se situe ainsi entre 56 et 95 %. Le profil comparable entre les jumeaux aux différentes échelles d’évaluation s’explique « en grande partie par la sommation de facteurs génétiques » (76 à 95 %). Si pour l’échelle ADI révisée, le partage d’influences environnementales se révèle toutefois « significatif » (30 % ; intervalle de confiance à 95 %, IC, : 8 %–47 %)), ces phénomènes s’avèrent là aussi « moins marqués que les influences génétiques » (56 % ; IC : 37 %–82 %).
Cette étude confirme donc, avec une acuité particulière, les résultats antérieurs sur l’héritabilité, sinon des TSA eux-mêmes (qui restent vraisemblablement des troubles polyfactoriels), du moins de certains traits autistiques (par exemple dans le domaine des difficultés de socialisation et de communication) partagés, dans une paire de jumeaux, entre le sujet « avec autisme (ou TSA) » et l’autre jumeau, pourtant officiellement non étiqueté comme tel.
[1] https://psychology-tools.com/cast/
[2] http://www.gla.ac.uk/researchinstitutes/healthwellbeing/research/mentalhealth/research/projects/psf/researchactivities/assessmenttools/#DAWBA
[3] http://www.craif.org/47-la-procedure-diagnostique-de-l-autisme-et-des-troubles-envahissants-du-developpement.html
[4] https://en.wikipedia.org/wiki/Autism_Diagnostic_Interview
Dr Alain Cohen