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Les cerveaux autistes sont plus individualistes (paru dans UNIVADIS, actualités médicales)

Les différences dans le cerveau des personnes atteintes de troubles du spectre autistique sont étudiées depuis longtemps avec des résultats divergents. Bien que certaines études aient trouvé une synchronisation accrue entre différentes parties du cerveau, d’autres ont fait des observations contraires. Un groupe de chercheurs israéliens et américains viennent d’arriver à la conclusion que la synchronisation dans le cerveau des personnes atteintes de troubles du spectre autistique est tout simplement plus idiosyncrasique que chez les personnes en bonne santé. L’étude a été publiée dans la revue Nature Neuroscience.

Des scientifiques de l’Institut des sciences Weizmann à Rehovot et de l’Université Carnegie Mellon, à Pittsburgh en Pennsylvanie, ont étudié le cerveau au repos de personnes autistes et celui de témoins en utilisant la technique d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), car, dans cette phase, les activités spontanées et les schémas de synchronisation se manifestent plus clairement.

En analysant les schémas de synchronisation, l’équipe a fait une découverte étonnante : la connectivité dans les cerveaux des témoins était très similaire chez tous les sujets examinés, alors qu’elle différait nettement entre les personnes autistes, qui présentaient chacune son propre schéma. Ainsi, dans le groupe des témoins, les schémas étaient conformistes, alors qu’ils étaient idiosyncrasiques dans le groupe des autistes.

En guise de première explication éventuelle, les chercheurs avancent que cela pourrait être associé à une manière différente d’interagir avec l’environnement. Les réseaux formés dans le cerveau des personnes en bonne santé sont modelés par les interactions avec leur environnement dès le plus jeune âge, ce qui les rend plus semblables les uns aux autres. Cependant, chez les personnes autistes, les interactions avec l’environnement sont perturbées, d’où un développement beaucoup plus individualiste du cerveau, a expliqué l’auteure de l’étude, Avital Hahamy, de l’Institut des sciences Weizmann. Cependant, d’autres études restent nécessaires.

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