Un grand retard pour le diagnostic des syndromes de l’X fragile (Pr Jean-Jacques Baudon, Journal International de Médecine)
Un délai moyen de 5 ans
Une étude rétrospective israélienne, basée sur le centre national de référence, a examiné la démarche diagnostique pour le SXF à partir de 89 familles d’enfants entre la présentation initiale et la confirmation par l’étude moléculaire. En tout, 117 sujets dont 25 filles, âgés de 2 à 52 ans ont été analysés. Seules 18 mères ont été testées avant l’accouchement : 13 ont décidé de poursuivre la grossesse et 5 fois il y avait eu une erreur d’interprétation. En comparaison de la population générale, les interventions pendant le travail, les accouchements tardifs et les hospitalisations prolongées ont été plus fréquentes. Des problèmes de développement ont été rapportés entre 1 et 60 mois (moyenne 14 ± 14 mois), à l’âge moyen de 12,3 mois pour les garçons, de 23 mois pour les filles. Ils ont été signalés par les parents eux-mêmes dans 72 % des cas : retard moteur (44 %), de communication (21 %), de langage (19 %). Des antécédents familiaux ont été notés (10 %) ou une dysmorphie (6 %). Le délai moyen entre les signes initiaux et le diagnostic a été de 5 ans (garçons 4 ans, filles 9 ans), plus court pour un second cas familial (39 mois ± 30,6) que pour un premier (66,4 mois ± 59,9). En définitive, moins de 20 % des patients ont été diagnostiqués dans l’année suivant les premiers signes. L’âge au diagnostic était moins élevé après 2007 (M 31,9 mois) qu’avant (69,5 mois).
Bien que le syndrome de l’X fragile soit une cause notable d’handicap, il est souvent sous-diagnostiqué et diagnostiqué tard, particulièrement chez les filles. Pour tout enfant, garçon ou fille, qui présente un retard du développement sans cause patente ou un autisme, ce diagnostic doit être envisagé. L’absence de dysmorphie ne l’élimine pas.
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