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Ségolène Royal en pleine campagne « zéro pesticide » (David Bilhaut, Le Quotidien du Médecin)

« Zéro pesticide, c’est mille fois mieux pour ma santé et pour notre planète », clame le visuel de la nouvelle campagne d’information du ministère de l’Environnement qui va être diffusé dans la presse fin février.

L’occasion pour Ségolène Royal de dévoiler également un petit guide pratique à destination des communes pour les aider à se passer des pesticides. Les collectivités n’ont en effet plus de temps à perdre : dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, les pesticides ne sont plus autorisés pour l’entretien des espaces verts, des forêts, des voiries et des promenades accessibles au public depuis le 1er janvier dernier. « Pour la première fois, la France a enregistré une baisse de 14 % des doses de pesticides utilisés par les collectivités et les jardiniers amateurs durant l’année 2015 », s’est réjouie Ségolène Royal. L’usage agricole de produits phytosanitaires a reculé de 2,7 % sur la même période.

La ministre de l’Environnement a annoncé quelques mesures afin de maintenir la dynamique. Concernant l’interdiction de certains néonicotinoïdes programmée dès septembre 2018 dans le cadre de la loi sur la biodiversité, une consultation publique vient d’être lancée à propos du décret d’application qui liste les substances concernées. Alors que la loi ne prévoit l’interdiction totale des néonicotinoïdes qu’à compter du 1er janvier 2020, « c’est dès maintenant qu’il faut mettre en place le processus », insiste Ségolène Royal qui compte sur les « 400 territoires à énergies positives » financés par son ministère pour montrer l’exemple et « anticiper les échéances ».

Avancer sur l’épandage

Sur la question de l’épandage de produits phytosanitaires, la ministre a indiqué la tenue d’une réunion le 17 février prochain entre les parties prenantes afin « d’examiner les évolutions » de l’arrêté ministériel. Un temps annulé, ce texte a été rétabli fin 2016 dans le but de fixer « une base minimale » pour la campagne d’épandage de l’année 2017. Alors que le ministère de l’Environnement a mis sur la table « 10 millions d’euros pour favoriser les alternatives à l’usage des produits phytosanitaires », Ségolène Royal lance cette année une expérimentation de conseil agronomique aux agriculteurs qui soit indépendant du vendeur de produits phytosanitaires. Au total, 32 agriculteurs issus de quatre coopératives de typologies différentes dans quatre régions (Ouest, PACA, Centre, Hauts de France) sont concernés. Le ministère de l’Environnement a par ailleurs annoncé l’accès aux données annuelles sur les pesticides sur son site internet.

Principe de précaution et perturbateurs endocriniens

Tandis que la commission européenne doit présenter le 28 février prochain ses nouveaux critères de définition des perturbateurs endocriniens, Ségolène Royal a insisté sur la nécessaire application du principe de précaution. « J’ai demandé à la commission de prendre en compte les perturbateurs endocriniens présumés, pas seulement avérés et de tenir compte de la plausibilité des risques pour évaluer les substances au lieu de la démonstration avérée de ces risques », a précisé la ministre qui signe cette semaine deux arrêtés : un premier sur les nanomatériaux va imposer un étiquetage indiquant la présence de substances nanoparticulaires dans les produits alimentaires, à l’instar du dioxyde de titane dans les colorants. Le deuxième arrêté fixera pour sa part l’interdiction du bisphénol A dans les jouets (après les biberons et les contenants alimentaires).

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