Les rétrovirus endogènes acteurs de certaines affections psychiatriques ?
(Pr Dominique Baudon, Journal International de Médecine)
Les troubles psychiatriques tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire, le trouble dépressif majeur, le trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH), les troubles du spectre de l’autisme, ont tous une composante génétique connue et importante [1]. Des progrès considérables ont été réalisés au cours des dernières années dans la compréhension des maladies en raison du développement de
technologies de génotypage à haut débit qui utilisent des puces contenant des millions de polymorphismes mononucléotidiques (SNP).
En particulier, des études d’association à l’échelle du génome (GWAS) et à l’échelle du transcriptome (TWAS) ont mis en évidence une architecture polygénique sous-jacente aux pathologies psychiatriques, ce qui signifie que de nombreux loci à travers le génome contribuent progressivement au risque psychiatrique [2].
Quelques définitions pour mieux comprendre
Le transcriptome représente l’ensemble des ARN présents dans une cellule à un instant donné. Sa composition diffère selon le type cellulaire, l’état biologique et environnemental de la cellule au moment de la mesure/extraction.
La GWAS (Genome Wide Association Study, étude d’association pangénomique) est une méthode d’analyse puissante qui utilise des informations de phénotypage et de génotypage recueillies sur une large population d’individus avec un grand nombre de marqueurs moléculaires ; l’objectif est d’identifier des variations nucléotidiques (SNP) associées à des traits phénotypiques. Elle est utilisée en génétique humaine depuis le milieu des années 2000.
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