Rôle crucial du cervelet dans le fonctionnement social et cognitif
Université Libre de Bruxelles
Résumé
Les scientifiques mettent en lumière le rôle souvent négligé du cervelet dans les processus moteurs et sociocognitifs. Ses recherches contribuent à un changement croissant dans le domaine des neurosciences, qui se concentrait traditionnellement sur le cerveau. Pendant des décennies, le cervelet a été principalement associé à la coordination motrice.
Histoire complète
« Les personnes atteintes d’anomalies cérébelleuses ont souvent des problèmes moteurs », explique Van Overwalle. « Par exemple, elles ont du mal à toucher leur nez avec un doigt. Ces difficultés soulignent le rôle essentiel du cervelet dans l’affinement des mouvements moteurs. »
Les recherches de Van Overwalle vont cependant au-delà des fonctions motrices et explorent l’implication du cervelet dans les capacités sociales et cognitives.
Ses résultats révèlent que les anomalies du cervelet entraînent non seulement des déficits moteurs, mais sont également liées à des troubles émotionnels et comportementaux.
Il fait référence à des recherches sur des personnes autistes, démontrant comment des techniques de stimulation cérébrale non invasives comme la stimulation magnétique peuvent améliorer les performances dans les tâches sociales.
« Nous avons constaté des améliorations dans la séquence des tâches cognitives chez les personnes autistes grâce à la stimulation magnétique », explique Van Overwalle.
« Nous testons maintenant des tâches plus complexes pour voir si ces effets peuvent être encore améliorés, avec pour objectif ultime de développer des traitements pratiques pour les personnes autistes. »
L’utilisation de la stimulation électrique transcrânienne (tES), une technique plus abordable et accessible que la stimulation magnétique, constitue une avancée notable.
Bien que les effets de la tES soient encore limités, le groupe de recherche s’est engagé à poursuivre son développement, envisageant son potentiel d’application à grande échelle à l’avenir.
Cette recherche offre une nouvelle perspective sur le rôle du cervelet et ouvre la voie à de nouveaux traitements pour les troubles psychiatriques et neurologiques, tels que les troubles du spectre autistique. « Nous espérons affiner encore ces techniques pour améliorer les fonctions sociales et cognitives des personnes atteintes d’autisme », conclut Van Overwalle.