L’autisme n’est pas toujours repérable en consultation de routine (article paru sur le site UNIVADIS, 21 janvier 2015)
Les auteurs de l’étude estiment donc qu’un examen pédiatrique classique, qui dure en moyenne 10 à 20 minutes, ne suffit pas à détecter les signes associés à ce trouble. « Ce résultat explique pourquoi de nombreux enfants atteints ne sont pas identifiés jusqu’à leur entrée à l’école », précise le Dr Terisa Gabrielsen, auteur principal de l’étude. Elle recommande une meilleure prise en compte de la parole des parents qui sont « les premiers experts en ce qui concerne leurs enfants ». Mais encore faudrait-il pour cela les sensibiliser à cette mission, en les informant davantage sur l’autisme et les symptômes qui doivent alerter. C’est aussi aux professionnels de santé de faire l’effort de les interroger et de prendre plus de temps pour les écouter. Des outils de dépistage sont d’ores et déjà destinés aux parents, mais rares sont ceux qui les connaissent. Pourtant, au vu de l’augmentation de la prévalence des troubles du spectre autistique au cours des dernières décennies, il y a urgence à améliorer le diagnostic, et ce d’autant plus qu’une intervention professionnelle précoce permet généralement d’améliorer les compétences de socialisation des enfants atteints et de diminuer certains comportements particulièrement problématiques, comme l’agressivité et l’automutilation.